KubuntuBlog

L'informatique n'est pas une science exacte, on n'est jamais à l'abri d'un succès.

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dimanche 24 septembre 2006

Synthèse vocale en français sous Linux

Généralités

Icone Il existe de nombreuses solutions pour faire de la synthèse vocale sous Linux (aussi appelée TTS). La plupart est du à des universitaires. Nous allons en étudier une puis voir comment l'intégrer dans KDE.

NB: que les puristes de la synthèse vocale pardonnent mes approximations, les cours que j'ai suivis commencent à dater ;)

Le principe général est à partir d'un texte brut :

  1. le traiter de manière à le transformer en entités élémentaires appelées phonèmes
  2. ajouter des informations de prononciation (durée, accent tonique ...) : c'est la prosodie
  3. créer un fichier vocal en concaténant les sons pré-enregistrés correspondants aux phonèmes ou diphones[1]

Pour plus de détails, je vous renvoi vers Wikipedia ou vers ce document pdf.

Les principaux moteurs de synthèse vocale sous Linux sont :

  • epos : Czech et Slovak
  • FreeTTS : en Java, US English
  • festival / flite : English, Spanish and Welsh
  • mbrola : un nombre incoyable de voix/langues, mais non libre

C'est tout de même ce dernier que nous allons utiliser.

le moteur de synthèse : mbrola

mbrola est un synthétiseur de parole multi-langage malheureusement non libre mais tout de même gratuit[2]. Il a l'avantage de fonctionner facilement et surtout de disposer de nombreuses base de diphones.

Pour l'installer, il vous faut télécharger les binaires ainsi que au moins une base de diphones. Vous vous retrouvez alors avec des fichiers zip :

  • mbr301h.zip : qui contient les binaires
  • fr1-990204.zip, fr2-980806.zip ... : avec les voix

Nous allons installer ceci dans /opt pour ne pas polluer notre système : Mbrola

sudo mkdir /opt/mbrola
cd /opt/mbrola
sudo chown jjl:jjl . # changez cela si vous êtes en multi-utilisateurs
unzip /home/jjl/sources/install/mbrola/mbr301h.zip
unzip /home/jjl/sources/install/mbrola/fr1-990204.zip
unzip /home/jjl/sources/install/mbrola/fr2-980806.zip
ln -s mbrola-linux-i386 mbrola # selon votre architecture

Maintenant testons le fonctionnement :

./mbrola fr1/fr1 fr1/TEST/trenet.pho trenet.wav
mplayer -really-quiet trenet.wav

cela devrait donner ceci :


Hum, il semble que le neolao player ai du mal sur ce morceau :( alors qu'il passe très bien dans XMMS

Si vous voulez éviter de créer un .wav à chaque fois, essayez ceci :

./mbrola fr2/fr2 fr2/TEST/hier.pho -.au | aplay

C'est assez impressionnant. Mais, autant vous prévenir tout de suite, nous n'obtiendrons pas cette qualité. La qualité de la diction proviens pour une grosse part de la prosodie, qui est très difficile à obtenir automatiquement. Nous allons quand même continuer ;)

La découpe en phonèmes : lliaphone

mbrola attends un fichier de phonème. Il nous faut donc un autre programme qui transforme du texte brut en phonèmes avec informations de prosodie. Nous allons utiliser lliaphon qui est distribué sous licence GPL. Il est dérivé de Lia_Phon initialement développé par Frederic Bechet et spécifique au français.

Commencez par télécharger et décompresser la version 0.4. Nous allons l'installer avec mbrola dans /opt :

cd /home/jjl/sources/install/mbrola/lliaphon-0.4
./configure --prefix /opt/mbrola/lliaphon 
make
make install

Pour tester, nous allons utiliser un script fourni avec lliaphon :

cd /opt/mbrola/lliaphon
echo "Bonjour, je suis un ordinateur.">/tmp/test.txt
export MBROLA_VOICE=/opt/mbrola/fr2/fr2
export PATH=$PATH:/opt/mbrola/
./bin/lliaphon /tmp/test.txt
./bin/play_ola /tmp/test.ola

Vous devriez entendre quelque chose dans ce genre :

Intégration dans KDE : kttsd

KDEaccKDE offre une manière élégante de lire du texte affiché à l'écran : KTTS . Voyons comment mettre ceci en place :

sudo apt-get install kttsd ksayit
  • kttsd est le démon qui s'occupera de la communication avec le backend de synthèse
  • KSayIt une petite application permettant de lire un document que l'on tape
  • La synthèse vocale sera aussi intégrée à Konqueror et à Kate[3]

Commençons par créer un script qui enchaîne les différentes étapes :

$ cat > /opt/mbrola/tts :
#!/bin/sh
echo $1 | iconv -f UTF-8 -t ISO_8859-1 > $2
/opt/mbrola/lliaphon/bin/lliaphon $2 > /tmp/log 2>&1
/opt/mbrola/mbrola -e -t 0.75 \
      -I /opt/mbrola/lliaphon/share/lliaphon/initfile.lia \
      /opt/mbrola/fr2/fr2 \
      `echo $2|sed s/\.txt$/\.ola/` $3 >> /tmp/log 2>&1
^D
$ chmod u+x /opt/mbrola/tts

Pour configurer ktts, deux solutions :

  • à partir de KSayIt : Settings/Configure KSayIt/Launch Control Center
  • en lançant kttsmgr à partir de la ligne de commande

Puis nous allons configurer kttsmgr pour qu'il utilise le couple lliaphon/mbrola :

  • Talkers / Ajouter / Langue: autre / Synthesizer: Show all - commande

Capture d'écran

  • Choisir la langue dans la fenêtre qui apparaît
  • Entrez la commande : /opt/mbrola/tts %t %f %w

Capture d'écran

Et voila, relancez Konqueror et vous avez maintenant une option pour lire le texte séléctionné : Capture d'écran Et vous entendez :

Quelques mots sur festival

festival est un moteur de synthèse vocale complet et open-source. Mais il ne fonctionne pas directement en français même s'il semble possible d'arranger cela (voir ci-dessous) Pour l'installer :

sudo apt-get install festival

Pour le tester :

echo "hello, I'm a computer"  | festival --tts

Vous pouvez aussi l'utiliser très facilement avec KTTS.

Bonus : lire les titres d'un flux RSS

Je me suis amusé à faire un petit script python qui récupère un flux rss et en fait un mp3. Il nécessite :

  • la bibliothèque feedparser qu'il vous suffit de décompresser dans le même répertoire que mon script,
  • lame pour l'encodage mp3,
  • et lliaphon / mbrola bien entendu :)

Pour l'utiliser c'est très simple :

$ ./rss2mp3.py
usage: ./rss2mp3.py <RssFeedUrl> [NbTitles]
        exple: ./rss2mp3.py http://kubuntu.free.fr/blog/rss.php 5
        création d'un mp3 des titres des 5 derniers articles de mon blog

Vous pouvez le télécharger la : rss2mp3.py
Si vous avez installé dans d'autres répertoires que moi, changez les variables en début de script

Pour aller plus loin

Notes

[1] transition entre deux phonèmes

[2] plus de détails dans la licence

[3] sauf que je n'ai pas trouvé comment faire avec Kate

jeudi 14 septembre 2006

Une mise à jour qui casse Xorg

Il semblerai que la dernière mise à jour de sécurité du noyau (2.6.15-26.47) pose problème avec les drivers propriétaire nvidia et dans une moindre mesure ati. Après redémarrage, le serveur Xorg ne redémarre pas et une erreur est affichée en rapport avec les pilotes nvidia.

Le bug est référencé dans Launchpad et une solution semble déjà trouvée et devrait être dispo sous 24h (voir à la fin du bug sus-cité) En attendant, des solutions alternatives sont dispo dans les forums :

En ce qui concerne les cartes ATI, seule la 3D semble ne plus fonctionner. Voir ce post par exemple.

Edit: La correction est disponible, un simple upgrade devrait résoudre le problème.

Voila pour les faits.

Maintenant mes reflexions personnelles :

Voici une autre preuve que les drivers propriétaires c'est MAL ! Les drivers libres n'ont pas de problème.
La réactivité des développeurs est très bonne : 12h pour avoir la correction dans le 1er cas, 1h pour avoir une proposition de solution dans le second[1].

C'est la deuxième fois en moins d'un mois que le serveur graphique ne démarre plus suite à une mise-à-jour. Pour la première, je ne jette pas la pierre, tout le monde fait des erreurs et il semble que c'était un cas particulier. Mais la répétition dans un si court intervalle de temps me pose un cas de conscience !

Comment un gros problème comme cela peut passer au travers des tests de validation ? Je n'imagine pas que Canonical ne dispose de plusieurs machines, de configuration materielles diverses, pour tester les patchs avant de les deployer ! En plus une carte graphique nvidia, ce n'est pas une configuration exotique !

Oui, je suis conscient que valider des patchs c'est fastidieux et qu'il est beaucoup plus amusant de coder. J'ai fait assez de ces deux activités pour être d'accord. Mais quand on propose une distribution qui se veux à la fois LTS et grand public, la validation est un passage OBLIGATOIRE.
On peux alors objecter : faille dans le noyau, urgence à corriger ! La encore, je réponds NON : une distribution grand public ne peux pas se permetre de laisser les utilisateurs sur le carreau. D'autant que les failles n'ont pas l'air d'être des plus grosses[2].

Que pensera le débutant[3] qui en 1 mois va voir son Linux en rade 2 fois ? Car soyons clairs, se retrouver en ligne de commande dans ces cas, c'est être en rade complète ! Quels débutants savent éditer le fichier xorg.conf, utiliser lynks pour aller sur les forums, downgrader son noyau[4] ? J'ai très peur que ce genre de cas ne dégoute à jamais de Linux. Et ce n'est pas ca qui va résoudre le Bug #1.

Cela dit, les risques sont limités, uniquement pour les gens qui utilisent les drivers propriétaires et qui ont fait les mises-à-jours dans le mauvais intervalle de temps.

Bref, je suis toujours content de ma distribution et je ne vais pas la quitter de sitôt, mais ces deux graves problèmes si rapprochés me laissent un sale goût dans la bouche.

PS: merci de laisser les trolls dormir en paix

Notes

[1] on verra dans combien de temps c'est réellement corrigé

[2] failles locales, modules spécifiques d'iptables...

[3] c'est pas péjoratif hein

[4] bon, booter sur l'ancien c'est facile

mardi 12 septembre 2006

Une seule instance de gmplayer

Voici rapidement, une petite astuce à deux balles.

J'utilise gmplayer pour lire mes videos[1]. Mais celui-ci a un petit problème : à chaque click sur une vidéo dans konqueror[2], il m'ouvre une nouvelle instance et rale parcequ'il y en a déjà une[3]

Malgrés mes recherches, je n'ai pas trouvé de moyen de configurer gmplayer pour qu'il ouvre la nouvelle vidéo dans l'instance existance[4].

Le contournement ? Tuer l'instance déjà présente avant de lancer la nouvelle. Pour cela il suffit de changer la ligne de commande de gmplayer dans Konqueror :

  • Configuration / Configurer Konqueror / Associations de fichiers.
  • Choisir un type de vidéo (video/avi par exemple) cliquer sur Mplayer movie player puis sur Modifier.
  • Il ne vous reste plus qu'a changer la ligne de commande par

killall -s SIGUSR1 gmplayer ; gmplayer
et voila !

configurer konqueror

Notes

[1] On peux aussi utiliser Kmplayer qui est très bien, question d'habitude

[2] On doit pouvoir adapter cela à Nautilus, Rox-Filer...

[3] certains drivers video ne supportent pas plusieurs instances

[4] ce que font pourtant très bien kaffeine et vlc

dimanche 3 septembre 2006

Cherokee : une alternative simple à Apache

Introduction

IconeCherokee est un petit serveur web écrit en C et ne dépendant que de la libC. Même si ses fonctions sont limités par rapport au mastodonte Apache, il est largement suffisant pour un serveur web personnel. Il supporte quand même la plupart des fonctions de base que l'on peux attendre d'un serveur web dans un environnement non professionnel[1]. Nous pouvons citer :

Enfin, sa légèreté lui permet de fonctionner facilement sur des machines un peu anciennes.

Installation

La manière la plus facile est d'installer la version située dans les dépots dapper. Pour cela, un simple sudo apt-get install cherokee suffit sans problème.

Mais la version disponible est la 0.4.29, version assez ancienne, qui souffre d'un certain nombre de bugs et semble aussi avoir une faille de sécurité[2] :-o Pour contrer cela, j'ai réalisé un petit backport de la version disponible dans Edgy, à savoir la 0.5.4 qui est la dernière stable disponible. Pour ceux qui sont intéressés, vous trouverez les détails en fin d'article.

Pour l'installer, téléchargez les paquets disponibles ici et installez les avec dpkg :
sudo dpkg -i cherokee_0.5.4-1_i386.deb libcherokee-base0_0.5.4-1_i386.deb libcherokee-server0_0.5.4-1_i386.deb

Pointez alors votre navigateur vers http://localhost/ et vous avez accès au répertoire racine.
Les fichiers du site web sont situés dans /var/www et les fichiers de configuration dans /etc/cherokee

Configuration

Générale

Cela se passe dans le fichier /etc/cherokee/cherokee.conf. Les paramètres les plus intérressants sont

  • Port 80 : si vous voulez changer le port d'écoute par défaut
  • Listen 127.0.0.1 : à commenter pour que le serveur soit accessible de l'extèrieur
  • User et Group : qui définissent l'utilisateur qui execute le serveur

La configuration des différents sites se fait dans des fichiers sous /etc/cherokee/sites-available. Il ne seront accessibles que si un lien pointe vers eux dans /etc/cherokee/sites-enabled. Vous disposez au départ de deux fichiers default et example.com. Ce deuxième n'étant pas activé.

hôte virtuel

Si vous hébergez plusieurs adresses sur le même serveur, vous pouvez les configurer pour avoir des fonctionnement différents, par exemple photos.chezmoi.com ou websvn.chezmoi.com ...

Sinon, utilisez le fichier default et passez au paragraphe suivant.

Commencez par créer un fichier dans /etc/cherokee/sites-availables/ à partir du fichier example.com puis liez le dans sites-enabled :
sudo cp /etc/cherokee/sites-availables/example.com /etc/cherokee/sites-availables/photos
sudo ln -s /etc/cherokee/sites-availables/photos /etc/cherokee/sites-enabled/photos
Il devrait ressembler à cela :

Server photos.chezmoi.com {
       DocumentRoot /var/wwwphotos/ # la racine de votre galerie photo
       DirectoryIndex index.php, index.htm
       Directory / {
               Handler common
       }
       # recopiez ici la configuration de php si necessaire
}
php fcgi

Le fcgi est une évolution de cgi qui permet d'accélérer l'éxecution des scripts[3]. Commencez par installer php compilé de cette manière :
icone sudo apt-get install php4-cgi
$ php-cgi -v
PHP 4.4.2-1build1 (cgi-fcgi) (built: Apr 6 2006 09:40:55)
puis éditez le fichier du site par défaut (ou de votre hôte virtuel) :
sudo vi /etc/cherokee/sites-available/default
et remplacer les dernières lignes par celles-ci :

Extension php, php3, php4 {
       Handler fcgi {
               Server localhost:8000 {
                       Env PHP_FCGI_CHILDREN     "5"
                       Interpreter "/usr/bin/php-cgi -b 8000"
               }
       }
}

Il vous faut alors redémarrer le serveur web :
sudo invoke-rc.d cherokee restart
Vous pouvez tester que cela fonctionne en ajoutant un fichier info.php à la racine de votre site[4] :

<?php
   phpinfo();
?>

Vous pouvez aussi utiliser un fichier common.conf que vous inclurez dans les différents hôtes virtuels :

Include /etc/cherokee/sites-enabled/common.conf
Authentification

Pour une authentification simple, il suffit d'ajouter ces lignes dans votre directive Directory :

Auth Basic {
   Name "Test Login"
   Method plain {
      PasswdFile  /etc/cherokee/passwords
   }
}

Le fichier password[5] est de la forme :

user:password

Pour plus de sécurité, vous pouvez utiliser d'autres manières de conserver les mot de passe voir une Auth Digest qui évite d'envoyer les passwords en clair[6]

Pour aller plus loin ...

Il faut lire la documentation ;)

Bonus : le backport pour Ubuntu Dapper

Note: Vous pouvez vous contenter de télécharger directement les paquets binaires du backport cherokee. Cette procédure n'est la qu'a titre informatif.
J'ai simplement récupéré les paquets sources de edgy et je les ai recompilés avec ma dapper. Voici rapidement la procédure que j'ai suivie : Remplacer le dépot source universe de dapper par celui d'edgy dans /etc/apt/sources.list

par exemple par la ligne : deb-src ftp://ftp.free.fr/mirrors/ftp.ubuntu.com/ubuntu edgy universe
$ sudo apt-get update

Télécharger les sources de cherokee et compiler le paquet :

$ cd /tmp/cherokee
$ apt-get source cherokee
$ cd cherokee-0.5.4
# tant que ca ne compile pas :
  $ fakeroot dpkg-buildpackage
  $ sudo apt-get install <PaquetManquant>

Les paquets sont alors créés dans le répertoire parent et il ne reste plus qu'a les installer :)

Attention : Pensez bien à rétablir votre sources.list avec le dépot pour dapper

Notes

[1] voir même dans un professionnel si les besoins sont simples

[2] même si je n'ai pas réussit à la reproduire

[3] en bref, on dispose d'un serveur ce qui permet d'éviter des fork à chaque appel. Plus de détails ici

[4] ne le laissez pas en place après tests, il donne beaucoup trop d'informations sur votre installation

[5] ne devrait être lisible que par l'utilisateur du site web

[6] mais je n'ai pas réussit à la faire fonctionner :(

dimanche 27 août 2006

pound un reverse-proxy simple et léger

Introduction

Un reverse-proxy (parfois appelé proxy inverse) va permettre de répartir les requètes arrivant sur un serveur web. Le client (navigateur web) va contacter le proxy qui va alors envoyer la requete vers le serveur web destinataire en fonction de certains critères. Par exemple cela peut servir à

  • distribuer la charge entre plusieurs machines
  • offrir l'accès à des serveurs hébérgées sur des machines à l'interieur du réseau
  • proposer l'accès à plusieurs serveurs différents à partir d'un même port
  • ajouter une couche de chiffrement (https) vers un serveur qui n'en propose pas.

Vous pouvez obtenir plus de détails sur commentcamarche ou sur wikipedia

Nous allons illustrer le dernier point dans la suite de cet article.

Une application concrète

Prenons le cas ou vous voulez utiliser AjaxTerm.

Pour mémoire AjaxTerm est une application web qui permet d'obtenir un accès shell sur votre machine à partir d'un simple navigateur internet. Vous avez peut-être déjà lu l'article de NaWer paru sur le planet il y a quelques temps.
Sa solution[1] pour protéger les communications est d'utiliser la fonction reverse-proxy de Apache2. Si vous n'utiliser Apache que pour cela, c'est un peu utiliser un marteau-piqueur pour tuer une mouche[2]. Nous allons remplacer le lourd Apache par le léger pound.

Nous cherchons donc à obtenir une configuration comme celle-ci : Architecture

Installation

Commencez par installer AjaxTerm comme décrit sur le site web ou dans l'article de NaWer

wget http://antony.lesuisse.org/qweb/files/Ajaxterm-0.9.tar.gz
tar zxvf Ajaxterm-0.9.tar.gz
cd Ajaxterm-0.9

En complément, nous pouvons faire en sorte qu'il soit lancé au boot de la machine :
./configure
sudo make install
sudo update-rc.d ajaxterm defaults
sudo invoke-rc.d ajaxterm start

Pound existe dans les dépots universe, il vous suffit donc de l'installer avec adept, synaptic ou encore apt-get :
sudo apt-get install pound
Un message vous informe qu'il faut le configurer avant de le démarrer. Nous allons nous y employer tout de suite :)

Le fichier de configuration se nomme /etc/pound/pound.cfg. Editez le en tant que root et modifiez les paramètres suivants :

User www-data
Group www-data
#ListenHTTP 127.0.0.1,8080
ListenHTTPS *,443 /etc/pound/pound.pem
UrlGroup ".*"
Backend 127.0.0.1,8022,1
EndGroup

Quelques explications :

  • User/Group : l'utilisateur qui execute le démon
  • ListenHTTP/ListenHTTPS : on ne fait que du https, on laisse le port 80 pour un autre serveur web[3]
  • UrlGroup : syntaxe de type expression régulière perl : on redirige tout
  • BackEnd : le destinataire de nos requètes

Je vous conseille la page de manuel pour plus de détails. Pensez aussi au site et à la mailing list

Il faut mainenant générer un certificat ssl. Nous allons en créer un auto-signé avec une clef non protégée. Pour cela tapez les commandes suivantes et répondez aux questions posées :
cd /etc/pound
sudo openssl req -days 1000 -new -x509 -nodes -out pound.pem -keyout pound.pem
sudo openssl verify pound.pem

Il ne reste plus qu'a autoriser le démarage de pound en positionnant la valeur startup=1 dans /etc/default/pound. Puis vous lancez le démon ainsi :
sudo invoke-rc.d pound start
puis à pointer votre navigateur vers https://LaMachineOuEstInstalléToutLeBouzin/

Conclusion

Même si on peux se demander à quoi sert un tel outil dans un environement de particulier, pound peux être très utile pour créer un Home Server. Il peux faciliter/protéger l'accès à AjaxTerm, Webmin et est le complément idéal d'un serveur web simple comme Cherokee[4]. On peux alors créer des architectures complexes sans avoir à se plonger dans la configuration d'Apache. Il peux donc être bénéfique tant pour votre consommation d'aspirine que pour l'Idle de votre machine ;)

Notes

[1] la même que décrite sur le site de AjaxTerm

[2] AMHA

[3] ou un autre pound

[4] Nous en parlerons peut-être bientôt

mercredi 16 août 2006

Seti@Home / Boinc : Aider la recherche

Introduction

La plupart d'entre vous ont sans doute déjà entendu parler de Seti@Home :

SETI@home est une expérience scientifique qui utilise des ordinateurs connectés à Internet pour la recherche d'intelligence extraterrestre (SETI). Vous pouvez y participer en exécutant un programme gratuit qui télécharge et analyse les données d'un radio-téléscope.

Créé en 1999 cette expérience se propose donc d'utiliser votre temps de calcul pour rechercher des signaux extraterrestre. Sans détailler toute l'histoire, le 1er programme de calcul distribué fournit est maintenant remplacé par Boinc, un logiciel de calcul distribué bien plus générique[1]. Celui-ci vous permet de participer parrallèlement à plusieurs projets.

Installation

icone Ne vous précipitez pas sur le paquet setiathome, celui-ci semble cassé. Nous allons plutôt installer le client Boinc et le configurer nous-même.
sudo apt-get install boinc-client
Vous disposez alors d'un client en ligne de commande qui est lancé au démarrage de la machine et qui se configure via quelques fichiers XML dans /etc/boinc-client/ et surtout /var/lib/boinc-client/
Un nouvel utilisateur boinc est créé pour executer le processus.

Il vous faut maintenant créer un compte Seti@Home pour pouvoir participer aux calculs. Commencez par lire les règles et usages puis créez le[2]. Vous pourrez aussi éventuellement le creer plus tard.

L'Interface graphique

icone Il existe deux interfaces graphiques pour Boinc :

Nous allons principalement étudier le premier. Dans notre exemple le client (boinc_client) et l'interface graphique tourneront sur des machines différentes.

sudo apt-get install boinc-manager
qui peut donc être fait sur une autre machine que celle hébergeant le client précédent. La suite est basée sur cette assertion.

Configuration

boinc-manager
  • En premier, votre client doit accepter les connections en provenance de la GUI. Il vous faut donc ajouter l'IP ou le nom de la machine l'executant dans le fichier /etc/boinc-client/remote_hosts.cfg et redémarrer le client avec sudo /etc/init.d/boinc-client restart
  • Démarrez boincmgr puis Avancé / Selectionner un ordinateur ...
  • Le logiciel se connecte alors au client et lance un wizard pour vous guider
  • Pour l'url, entrez par exemple http://setiathome.berkeley.edu/
  • Vous pouvez alors créer un compte ou donner les informations déjà obtenues
  • Et voila, vous êtes attachés au projet :) boinc_client commence à télécharger des données puis à calculer
KBoincSpy
  • Indiquez le chemin vers le fichier d'états de boinc-client : File / Add Location : /var/lib/boinc-client/client_state.xml. C'est à ce moment que vous pouvez indiquer que votre client tourne sur une autre machine, via une URL du type sftp://jjl@192.168.0.1:22/var/lib/boinc-client/client_state.xml[3]
  • Je n'ai pas encore compris comment s'attacher à un projet avec cette GUI, vous pouvez par contre observer toutes les statistiques.

Projets

Voici une petite liste des projets qui ME semblent interressants. Vous pouvez bien entendu contribuer à ce que vous voulez. Vérifiez quand même les conditions d'utilisations afin d'éviter par exemple que le résultat de vos calculs soient brevetés.

Pour une liste plus complète, allez voir sur le Wiki Boinc ou le site officiel ou bien en français sur BoincFrance.org

Liens utiles

Documentation
Les groupes français :

Notez qu'il y a eu quelques discussions pour créer une équipe ubuntu-fr, mais rien de bien concret ne semble avoir abouti. Plus de détails sur le forum

Notes

[1] et sous licence LGPL

[2] si vous n'en avez pas déjà un bien sur

[3] Vous pouvez utiliser tous les kioslaves

mardi 8 août 2006

Aide-mémoire ssh

Ce billet n'a pas vocation d'être une documentation de référence ou un tutorial. C'est juste un petit aide mémoire à l'origine juste pour moi, mais qui peut sans doute être utile à d'autres.[1]. On trouve de la documentation plus détaillée un peu partout. Voir en particulier les liens en fin de billet.

Installation

Vous aurez besoin des paquets :

A noter qu'il existe d'autres clients vnc que xvnc4viewer. Kubuntu est aussi fournie par défaut avec krfb et krdc qui offrent les même fonctionalités que x11vnc/vnc4viewer. Par contre je n'ai pas trouvé comment donner un port différent à krdc.

Gestion des clefs ssh

Générer ses clefs ssh :
jjl@client> ssh-keygen -t dsa -b 1024

Copier sa clef sur le serveur :
jjl@client> ssh-copy-id -i ~/.ssh/id_dsa.pub jjl@serveur

Se logger :
jjl@client> ssh jjl@serveur

Copier un fichier :
jjl@client> scp fichier.txt jjl@serveur:/home/jjl/fichier.txt
jjl@client> sftp jjl@serveur:/home/jjl/fichier.txt .

Jouons un peu avec les tunnels

Forward X11 :
jjl@client> ssh -CX jjl@serveur
On fait de la compression C, du forward X11 X. L'interface graphique des programmes lancés (sur serveur) dans cette session est alors déporté vers le client.

Si on veut faire du Vnc securisé :
jjl@client> ssh -C -L1234:serveur:5900 jjl@serveur x11vnc -scale 1/2:nb -display :0 -localhost -nopw
On réalise un renvoi de port client:1234 vers serveur:5900 avec compression et execution du serveur vnc.
Celui-ci réduit l'ecran de moitié (-scale 1/2; le :nb accelère le rendu au détriment de la qualité). Notez que pour que vnc reste disponible pour les prochaines connections, on ajoutera -forever.
Pour se connecter il suffit alors de faire :
jjl@client> vncviewer localhost:1234

Un serveur dans chaque port

Pour des raisons de sécurités, il n'est pas rare que le serveur ssh écoute sur un autre port que le 22. Malheuresement chaque outil utilise une option différente pour indiquer celui-ci.

  • ssh : -p port
  • scp : -P port
  • sftp : RIEN
  • tous (sftp compris), en passant par les options ssh_config : -oPort=port

Pour aller plus loin

A noter quelques liens interressants :

Notes

[1] Un peu comme mplayer/mencoder en ligne de commande qui est d'ailleurs mis-à-jour

samedi 5 août 2006

Thunderbird et les profils

Une petite astuce pour thunderbird.

Icone Par défaut, Thunderbird ne permet d'être lancé plusieurs fois en même temps. En effet si on esaye de le lancer alors qu'il l'est déjà, la deuxième instance detecte la première et se tue automatiquement. Dans certains cas, cela peut-être génant.

En effet, si vous utilisez plusieurs profils, vous voulez peut-être avoir plusieurs instances en parrallèle[1]. On trouve dans la Base de Connaissance de MozillaZine la solution : il suffit de positionner la variable MOZ_NO_REMOTE à 1. La ligne de commande pour demarrer thunderbird avec le profil de JJL devient donc : export MOZ_NO_REMOTE=1;mozilla-thunderbird -P JJL et de même pour les autres profils.

Et pour Kicker

Il ne vous reste qu'a creer de jolis icones et d'ajouter deux nouveaux boutons à votre barre d'application.

Par exemple si vous utilisez KDE, creez deux icones thunderbird-JJL.xpm et thunderbird-MaChereEtTendre.xpm. Vous les copiez alors dans ~/.kde/share/icons/crystalsvg/64x64/apps[2]. Vous retrouvez alors ces icones dans la partie application des icones du système. Il vous suffit alors de les affecter à vos nouveaux boutons.

Kicker

Vous pouvez aussi avoir une image différente pour la barre et pour le tooltip en ayant des images de même nom mais différentes dans les répertoires ~/.kde/share/icons/crystalsvg/TAILLE/apps. Il suffit alors de jouer sur la taille de kicker[3].

Notes

[1] par exemple pour les mails de monsieur et de madame

[2] si vous avez conservé le thème par défaut, crystalsvg

[3] Cela necessite d'avoir une taille inferieure ou égale à 48 pixels

mardi 25 juillet 2006

Nommer et dater vos photos

Etant en congés, je me suis attaqué au classement des quelques centaines de photos que j'avais en retard. Je vais en profiter pour vous faire découvrir[1] deux petites applications qui sont bien pratique.

Changer la date

Souvent lorsque vous modifiez vos photos, la date de modification du fichier change. Elle ne correspond alors plus à la prise de vue, mais à la date de rotation[2] de la photo.

Mes lecteurs les plus anciens se souviendrons peut-être que j'avais proposé un script pour résoudre ce problème dans mon billet Photos et changement de date. J'avais alors parlé d'en faire un service menu pour Konqueror et ainsi en faciliter l'utilisation. C'est enfin chose faite.

Vous pourrez maintenant, par un simple click droit changer la date de vos photos pour remettre la date de prise de vue. Celle-ci est extraite des informations exif[3] de la photo.

ScreenShot Pour l'installer, c'est très simple :

  • téléchargez le fichier
  • decompressez le
  • copiez le fichier exifDate.desktop dans
    • ~/.kde/share/apps/konqueror/servicemenus/ pour un seul utilisateur
    • /usr/share/apps/konqueror/servicemenus/ (en tant que root) pour tous les utilisateurs
  • redémarrez konqueror

Plus de détails sur ma page des services menus pour Konqueror ou sur kde-apps.

Renommer ses photos

ScreenShotTout d'abord, pour regarder mes photos j'utilise GwenView qui est très à mon gout. Sachez qu'il ressemble beaucoup à ACDSee pour ceux qui se souviennent encore du monde windows.

Je vous propose d'utiliser un petit logiciel de renommage de fichiers : GwenRename. Même s'il n'a pas la puissance[4] de KRename, il est très pratique. Il permet par exemple de spécifier un prefix/suffix dépendant de la date de prise de vue. Vous pouvez aussi définir un profil et le réutiliser à volonté.

Prenons comme exemple une nomenclature du type <année>-<mois>_<sequence>.jpg (2006-07_005.jpg)[5] Pour obtenir cela :

  • pour lancer GwenRename, click droit dans GwenView ou Konqueror puis Renommer avec GwenRename
  • creez un nouveau profil (ce n'est pas obligatoire mais ce sera plus pratique) en bas à droite
  • cliquez sur le bouton à droite de prefix
  • Choisissez Other... dans Predefined expression et entrez yyyy-MM_ dans la ligne suivante. OK
  • Reglez les paramètre du counter (début de sequence, nombre de chiffres)
  • perso, je convertis aussi l'extension en lowercase
  • Sauvez votre profil et definissez le par défaut (si c'est votre choix)

et voila !

Notes

[1] ou pas

[2] par exemple

[3] les informations positionnées par l'apareil photo lui-même

[4] certains diront lourdeur ;)

[5] oui, ce n'est pas un exemple au hasard, c'est celle que j'utilise

lundi 17 juillet 2006

Installer webmin sous dapper

Introduction

logoWebmin est une application web qui permet d'administrer une machine à distance. Il permet par exemple de gérer les utilisateurs, les services, les partages réseaux etc...

Lorsque nous étions sous hoary, il était très simple de l'installer en suivant par exemple le tuto fait par NiKo. Seulement voila le paquet n'est plus dans les dépots pour dapper :( .

La raison en est simple, le mainteneur du paquet à jeté l'éponge et webmin n'est donc même plus dans debian testing[1]. Pour plus d'infos, reportez vous à ce thread sur la ml debian[2]. En gros, le mainteneur n'a plus le temps de s'occuper du paquet et pour ne pas faire de mauvaise publicité à webmin, a décidé de supprimer celui-ci des dépots.

Bref, pour installer webmin, c'est à la mimine !

Installer le paquet officiel

Pour notre plus grand bonheur, webmin est disponible en paquets debian sur la page de téléchargement, nous allons donc installer cette version.
Vous pouvez aussi installer à partir du programme "brut"[3] en suivant par exemple ce post dans les forums.

(!)ATTENTION Surtout ne suivez PAS certains conseils vous expliquant qu'il suffit d'utiliser les dépots de breezy ! C'est une très mauvaise idée, et ce pour plusieurs raisons :

  • le paquet proposé est obsolète et avec des trous de sécurité
  • il n'y a pas de mise-à-jour de sécurité[4]
  • mélanger les paquets de plusieurs version peux rendre le système instable.

Téléchargez la dernière version en utilisant votre miroir sourceforge préféré. Par exemple wget http://heanet.dl.sourceforge.net/sourceforge/webadmin/webmin_1.290.deb Installez les dépendances puis le paquet téléchargé : sudo apt-get install libnet-ssleay-perl
sudo dpkg -i webmin_1.290.deb
et voilà, webmin est maintenant accessible en https sur le port 10000.
Accessible mais pas utilisable ;) Voyons maintenant comment le configurer.

Configuration

Il nous faut d'abord définir le mot de passe de l'administrateur[5] sudo /usr/libexec/webmin/changepass.pl /etc/webmin/ root "MonNouveauMotDePassePourWebmin" Vous pouvez alors vous logger avec le couple root/MonNouveauMotDePassePourWebmin[6]

Je vous conseille aussi de changer le port d'écoute de webmin. Cela peux se faire en éditant le fichier /etc/webmin/miniserv.conf ou de manière graphique via ... webmin :)
Pour cela allez dans Webmin Configuration, Ports and Addresses et remplacez 10000 par le port que vous voulez[7].

Vous pouvez aussi changer la langue via Change Language and Theme

Conclusion

Comme le paquet n'est pas maintenu dans ubuntu, il faut que vous suiviez les mises-à-jour de sécurité par vous même pour les installer en temps et en heure[8]. Il nous suffira d'installer le nouveau .deb
Pour cela suivez la page des alertes de sécurité

Voila, je vous laisse maintenant étudier les quelques[9] modules installés par défaut

Notes

[1] il existe encore dans debian stable, mais dans une version obsolète voir avec trous de sécurité

[2] inaccessible au moment ou je vous écrit

[3] comprendre le .tgz

[4] pas plus dans notre méthode, mais au moins on en est conscient

[5] Si vous aviez déjà activé le compte root de votre machine, vous devriez pouvoir utiliser le password correspondant

[6] cela n'a pas d'incidence sur la présence d'un compte root sur votre machine.

[7] > 1024 quand même

[8] ie: avant de vous faire pirater

[9] bon courage, il y en a 111 ;)

vendredi 16 juin 2006

Un écran transparent

Saviez-vous que certains Thinkpad avaient un écran transparent ? ... Vous ne me croyez pas ?
Pourtant, regardez le mien :
TP

Mais attention, c'est une série limitée ;)

Bon, d'accord, j'avoue qu'il y a un truc. Tout est parti d'un post sur Scoopeo pointant sur une superbe gallerie flickr[1] et qui indiquait aussi un tutoriel pour réaliser cela.

Comme celui-ci était en anglais et pour Photoshop, j'ai décidé de vous le faire en français et pour The Gimp. Cela-dis, je suis loin d'être un pro de Gimp. Il est surement possible de faire autrement[2]. A vous d'experimenter. Let's go ...

Pre-requis :

  • Un appareil photo (de préférence numérique)
  • Un pied pour celui-ci
  • The Gimp
  • Un ordinateur à prendre en photo ;)

Le pas-à-pas

  1. Installez votre pied et prenez deux photos de votre portable. Une avec l'écran replié, l'autre avec l'écran ouvert. Enlevez ensuite l'appareil de son support en faisant bien attention à ne pas bouger le pied. Ouvrez alors les deux photos avec The Gimp. 1
  2. Copiez-Collez la photo avec l'écran par-dessus celle sans écran. Un nouveau calque (Calque copié) est créé. Cliquez alors sur le bouton Nouveau Calque 2
  3. Sur celui-ci sélectionnez l'interieur de l'écran à l'aide de l'outil Selectionne des formes dans l'image 3
  4. Cachez le 1er plan en cliquant sur l'oeil et sélectionnez l'arrière plan. 4
  5. Copiez la sélection et coller la en tant que nouvelle image 5
  6. Sélectionnez l'image (Sélection par couleur - click sur le transparent / Sélection - Inverser). Maintenant utilisez l'outil Perspective pour transformer le quadrilatère en rectangle. Zoomez et prenez votre temps, c'est une tâche critique pour le rendu final. 6
  7. Enlevez le supperflu (Sélection - Tout / Image - Découper l'image) puis redimmensionnez la à la taille de votre écran (Image - Echelle et taille de l'image) 7
  8. Placez-la en fond d'écran puis repositionnez doucement votre appareil sur son pied. 8 Et voila ! Vous pouvez maintenant épater vos amis ;)

Notes

[1] regardez le dernier ! :-O

[2] mieux

mardi 13 juin 2006

Le bonheur des drivers propriétaires

Après avoir vu l'annonce sur LinuxFr, j'ai voulu (comme tout le monde) essayer Google Earth. Je ne parlerai pas du soft, car la n'est pas le sujet de ce billet.

ATi En effet, je me suis bien vite aperçu que la 3D ne fonctionnait plus du tout sur ma dapper fraîchement mise-à-jour ! Mais comment est-ce possible ? J'utilise en effet les pilotes fournis par le constructeur de ma carte graphique (ATI radeon AIW 9000) qui fonctionnaient très bien jusqu'à présent !

Google me fournit alors rapidement la réponse : ma carte ne fonctionne plus avec la dernière version des pilotes propriétaires ATI[1].

Propriétaires ?

Qu'est-ce qu'un pilote/driver propriétaire ?
C'est un pilote fournit sous forme binaire uniquement par un constructeur de matériel pour gérer celui-ci. C'est à dire que la communauté ne dispose pas du code source. Ils sont généralement en deux parties :

  • une couche d'adaptation au noyau dont les sources sont fournis afin de la recompiler pour chaque noyau
  • un module binaire contenant le cœur du dialogue avec le matériel.

La gestion des fonctionnalités, la fréquence de sortie, le matériel supporté, etc dépendent donc entièrement du constructeur, seul capable de compiler le module.

A l'opposé, il existe des pilotes libres[2] pour certains matériels. mais le développement de ceux-ci dépendent souvent de la bonne volonté du constructeur qui décide ou non de fournir les spécifications de ses produits[3].

Et alors ?

Ou est le problème ? ça marche avec ma carte vidéo et j'ai l'accélération 3D, je m'en fiche de ne pas avoir les sources, de toutes façon je ne suis pas capable de comprendre ce qu'il y a dedans !
Oui, on peux dire cela tant que tout fonctionne[4] mais dans mon cas, ma carte ne fonctionne plus, et la réaction d'ATI est : "c'est du vieux matériel, nous ne sommes pas focalisés dessus"
Donc le fonctionnement de ma carte graphique payée fort cher il y a moins de 5 ans dépend uniquement du bon vouloir de ce constructeur[5]. Lequel ne pense qu'a vendre de nouvelles cartes ! Pensez-vous qu'il va faire beaucoup d'efforts ?
Je suis à la merci d'une régression qui ne sera peut-être jamais corrigée.

Mais c'est pareil avec l'open source

OpenSource L'open source n'empêche bien sur pas une telle régression. Mais si cela arrive, la communauté peut la corriger et ainsi faire en sorte que les anciennes cartes continuent de fonctionner ! Ce qui est impossible avec des drivers fermés.
La preuve en est que le driver libre radeon fonctionne pour ma carte et même pour de plus anciennes !

J'ai un autre exemple qui date un peu. Il y a longtemps, quand j'étais encore en dual-boot j'avais acheté un scanner SCSI qui marchait très bien sous Windows 98 et sous Linux (Debian Woody). Or un jour j'ai changé de version pour passer à Windows 2000. Malheur ! Mon scanner ne fonctionnait plus, le constructeur ne fournissait plus de drivers, le produit étant trop vieux.
Et sous Linux ? Et bien, il fonctionne toujours merci[6] :)

Les solutions

Bref, que puis-je faire ?

  • downgrader mon driver et perdre les bénéfices de la dernière version[7].
  • Installer le driver libre radeon qui supporte la 3D pour ces cartes. Le test rapide que j'ai fait hier soir n'a pas été concluant. Les performances semblent bien moindres.
  • Remplacer une bibliothèque par une plus vieille version (sujet original) C'est un contournement "sale" mais qui fonctionne à peu prêt correctement.

J'ai donc temporairement opté pour la 3ème solution. Mais la solution définitive devrait être la 2ème[8]

En conclusion il faut bien se rendre compte que des drivers propriétaires nous lient aux volontés du constructeur. Nous devrions donc faire très attention à nos choix pour faire pression auprès de ceux-ci. Qu'ils nous fournissent des drivers libres, ou qu'ils les libèrent en fin de vie du produit, ou qu'ils fournissent les specs complètes.

Quelques liens

Notes

[1] En fait cela semble concerner tous les modèles de la série R2xx

[2] dont les sources sont disponibles

[3] ou bien du travail de reverse-engineering de la communauté

[4] laissons de côté les questions philosophiques et de sécurité pourtant tout aussi importantes !

[5] pas tout a fait, nous verrons ça plus loin

[6] J'en ai déjà parlé ici

[7] corrections de bugs, nouvelles fonctions

[8] dés que j'aurais un peu de temps sur ce PC

samedi 10 juin 2006

Partager son calendrier entre Internet, Windows, Linux et son Mobile infrarouge

Voila quelque chose que je fais depuis longtemps déjà mais comme je viens de reprendre un abonnement mobile, j'ai amélioré le processus et j'ai décidé de vous en faire profiter.

Sur le net : phpicalendar

iCal phpicalendar est une petite application en php qui vous permet d'afficher de manière très jolie un calendrier au format iCalendar.
Son seul défaut (à mon sens) est de ne pas savoir les éditer.

  • Téléchargez la dernière version
  • Modifiez la configuration dans le fichier config.inc.php.Voici ce que je vous conseille de changer :
    • $phpicalendar_publishing = '1';
    • $language = 'French';
    • $week_start_day = 'Monday';
    • $timezone = 'Europe/Paris';
    • $tmp_dir = '/tmp';
    • $auth_method = 'internal';
    • $auth_internal_username = 'MonUtilisateurAdmin';[1]
    • $auth_internal_password = 'MonPasswordAdmin';
    • Plus de détails sur le wiki ou dans le fichier lui-même qui est très commenté.
  • Uploadez tout cela sur votre site web. L'exemple que je prendrais pendant tout cet article sera http://mon.url.chez.free.fr/phpical/
  • Voila, vous devez maintenant pouvoir voir les calendriers d'exemple qui sont dans calendars
  • Vous pouvez alors les effacer et installer par exemple un calendrier de vacances ou beaucoup d'autres
  • Je vous conseille aussi de mettre un système de mot de passe. Regardez dans la FAQ pour le faire chez free

Windows : Sunbird 0.2

Sunbird Sunbird est une application de la fondation Mozilla[2] qui permet de gérer un agenda. Il existe aussi en version extension pour thunderbird.
La 0.3 est encore en alpha[3], je prefere donc éviter de l'utiliser pour le moment[4].

Proxy

Astuce trouvé par ici
On ne peux pas configurer le proxy directement dans Sunbird, on va donc tricher et recopier les preferences de firefox :

  • Ouvrez votre fichier de preference firefox (C:\Documents and Settings\<ProfileWindows>\Application Data\Mozilla\Firefox\Profiles\u9orazwg.default\prefs.js ou ''/home/<User>/.mozilla/firefox/u9orazwg.default/pref.js" selon que vous êtes sous Windows ou Linux)
  • recherchez et copiez les lignes de configuration du proxy. Dans mon cas[5] :
    • user_pref("network.proxy.autoconfig_url", "http://mon.url.de.proxy.au.boulot/proxy.pac");
    • user_pref("network.proxy.type", 2);
  • Ouvrez le fichier de préferences de Sunbird (C:\Documents and Settings\<ProfileWindows>\Application Data\Mozilla\Sunbird\Profiles\guo2frz9.default\prefs.js pour windows) et collez y les lignes précedement copiées.

Création du calendrier

Nous allons utiliser une petite astuce qui va nous permettre de publier notre agenda sur un site web qui ne supporte pas le protocole WebDAV. Cela fonctionne très bien avec les serveurs de free[6]. Vous pouvez aussi vous referer à la documentation originale de phpical.

  • Créez un nouveau calendrier avec un evenement quelquonque.
  • Téléchargez le fichier D:\Documents and Settings\<ProfileWindows>\Application Data\Mozilla\Sunbird\Profiles\guo2frz9.default\Calendar\jerome.ics[7] sur le site web dans calendars
  • Modifiez alors le calendrier pour lui donner un status distant
    • Name: Remote
    • Remote server url: http://mon.url.chez.free.fr/phpical/calendars/jerome.ics
    • Vous pouvez aussi cocher la case "publication automatique"
    • Puis click droit sur votre calendrier Remote et "Publish Entire Calendar"
    • Publish url: http://mon.url.chez.free.fr/phpical/calendars/publish.mozilla.php/jerome.ics

Linux : Sunbird / KOrganizer

Sunbird

Il n'existe pas de paquets pour Ubuntu[8], il faut donc installer la version fournie par Mozilla.

  • Téléchargez à partir de cette page
  • Decompressez (/opt/sunbird-02 est une bonne destination)
  • Lancez avec la commande sunbird -calendar[9]
  • La configuration est la même que sous windows, si le calendrier existe déjà sur votre serveur web, vous pouvez sauter les 2 premiers points et passer directement à l'étape distant.

KOrganizer

KOrganizer KOrganizer est l'application d'agenda de KDE. Il fait partie de la suite Kontact mais peut être utilisé indépendament.
Pour ajouter le calendrier distant :

  • Cliquez sur Ajouter / Calendrier dans un fichier distant
    • Télécharger depuis : http://mon.url.chez.free.fr/phpical/calendars/jerome.ics
    • Envoi vers : http://mon.url.chez.free.fr/phpical/calendars/publish.mozilla.php/jerome.ics[10]
    • Enregistrement automatique : A chaque changement

Et voila ! Vous partagez maintenant via internet votre agenda entre plusieurs machines. Bravo ;)

Mobile

Voici une partie un peu plus compliquée et qui n'a pas encore completement abouti. Je la publie quand même car elle contient déjà des informations interressantes.

OneTouch 535 Si vous êtes en bluetooth, vous pouvez commencer par jeter un oeil sur l'article de freetux mais revenez ici pour la suite ;)

Infrarouge

Pour configurer l'infrarouge, c'est très simple, il vous suffit de suivre le tuto sur le wiki ubuntu-fr.org.
Notez que pour moi, il a été nécessaire d'ajouter ircomm_tty et irtty_sir.

Synchronisation avec Gammu

Gammu est une bibliothèque et un programme en ligne de commande pour acceder à différents portables. Il a le grand avantage de supporter le mien et surtout de gerer les calendriers, ce que ne fait pas le couple gsm-utils/xgsm ou Kandy qui existent en paquets. Il existe aussi une belle interface graphique en wxPython : wammu et une documentation très complète

Mais pour mon plus grand malheur, le format iCalendar n'est pas géré dans la version stable :(
Il faut donc télécharger la version de test, à ce jour 1.06.30, puis la compiler ce qui est somme toute plutôt simple : ./configure
make deb
et on se retrouve avec de jolis paquets à installer :) sudo dpkg -i libgammu0_1.06.30-0.0_i386.deb gammu_1.06.30-0.0_i386.deb Pour ceux qui sont interressés, je met les paquets "bruts" dans mon répertoire Dapper. Il vous faut alors un fichier de configuration spécifique à votre mobile. Pour info voici le mien.

Avant de jouer à transferer des données, commencez par sauvegarder vos informations : gammu --backup phone_backup.txt -yes qui va sauvegarder tout ce qui est possible sous un format texte.

Maintenant pour récuperer le calendrier au format iCal : gammu --backup cal.ics -yes Et la, je suis face à deux problème :

  • il sait exporter mais pas encore importer le format iCal
  • mon téléphone supporte la version 1.0 alors que Sunbird/KOrganizer utilisent la version 2.0

Donc la prochaine étape sera d'écrire[11] un petit script de conversion vers le format texte de gammu et de merge v1.0 / v2.0

Donc à suivre ...

Notes

[1] qui sera utilisé pour uploader votre calendrier

[2] basée sur le même moteur XUL que firefox/thunderbird

[3] 0.3alpha2 au moment ou j'écris ces lignes

[4] ca me generai de perdre tous mes rendez-vous

[5] vous pouvez en avoir beaucoup plus si votre proxy est configuré manuellement

[6] Notez que c'est une utilisation acceptée des pages perso et que Yohan l'a remis en place quand c'était en rade. Par contre ne soyez pas trop exigent sur la qualité de service ;)

[7] Le nom de fichier par défaut est CalendarDataFileX.ics Vous pouvez le changer lors de la création du calendrier

[8] En tout cas, pas dans les dépots officiels

[9] voir aussi ce thread dans les forums ubuntu-fr.org

[10] En breezy, il affiche parfois une erreur, mais l'enregistrement fonctionne quand même. Je n'ai pas encore testé en dapper

[11] ou de trouver

mardi 6 juin 2006

kubuntu-fr.org

KDEVous en avez marre du marron ? Vous préférez le bleu et KDE ?

Alors le site www.kubuntu-fr.org est fait pour vous ! Vous y trouverez le site ubuntu-fr.org relooké par nos GM avec une skin kubuntu du plus bel effet.

De plus la page d'acceuil vous propose une orientation Kubuntu plus poussée que son compère habituel. Notons qu'ils ont eu droit aux honneurs de kubuntu.org.

Jetez un oeil sur l'annonce officielle pour plus de détails.

jeudi 1 juin 2006

\_o< Koin Koin

Bon, vous savez déjà tous que dapper est disponible. Je ne donnerai pas d'infos sur comment le télécharger[1] mais il me semble interressant[2] de lister les nouveautés de la Kubuntu.

Ceci est plus ou moins la traduction de l'annonce sur le site Kubuntu

Adept

  • Ubiquity Desktop Installer : Pour installer Kubuntu à partir du Live CD
  • Adept Notifier and Simplified Installer : Une icone de notification dans la barre des tâches et une simplification de Adept
  • X Display Configuration from Guidance : Une suite d'utilitaires pour configurer et résoudre les problèmes de la configuration X-Window. Voici quelque chose qui semble très interressant !
  • CJK Languages Support : Un support encore amélioré des langues et charactères exotiques
  • Zeroconf : Pour détécter automatiquement les services présents sur le réseau local[3]
  • Netboot Install : Pour installer Kubuntu à travers le réseau.
  • Rosetta Language Packs : Intégration des traductions présentes dans l'outil Rosetta
  • Improved Documentation : Un guide de démarrage
  • Windows Free Software : mais plus personne n'utilise windows ;)

Voila, bon téléchargement/upgrade[4] !

Notes

[1] bitorrent RuLeZ ou voir chez Kagou

[2] et ça n'a pas encore été fait

[3] désactivé par défaut, il faut installer avahi-daemon

[4] Les serveurs ftp miroirs de free semblent à jour

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